Bonjour Gaël, tu es Sportif de Haut Niveau, tu es Décathlonien.
Tu es au Club de Villeneuve d’Ascq Fretin Athlétisme – VAFA, et diplômé d’une Licence d’entrainement sportif, tu te concentres pour être sélectionné en Equipe de France pour les JO de Tokyo, en 2020.
Tu as déjà un beau palmarès international, et tu as été notamment Champion de France en 2011, 2013 et double en 2015, avec pour meilleur score 8194 points.
Cette discipline est assez peu connue du grand public, même si depuis quelques années, Kevin Mayer, Champion du Monde en 2017, la rend plus visible. Et pour autant, on ne vit pas, dans un tel sport, de ses efforts, cela nécessite du mécénat et des sponsors. C’est dans ce cadre, par l’intermédiaire de la Fondation « Pacte de Performance » et d’un partenaire Patrimum Groupe que nous nous sommes rencontrés et que METISSE Finance a pris la décision de d’accompagner sur les trois prochaines années tant sur le plan financier, que soutien effectif.
Ce sport multidisciplinaire nous parle : Dans les métiers du Conseil que nous accompagnons (CGP, Expert-Comptable, Notaire, Avocat), la pluralité des savoirs et des savoir-faire est fondamentale : être un généraliste sur toutes ces matières de droits et de chiffres et avoir une expertise reconnue. C’est tout le dilemme du décathlonien : être bon partout, sans négliger la beauté d’un geste, et travailler un bonus qui fera la différence. Tout le problème sera dans le (bon) dosage.
METISSE Finance étudie depuis de nombreuses années les modalités qui amènent au Succès et parfois à l’Echec. Ces retours d’expériences sont vrais tant dans la monde professionnel que sportif de haut niveau. Certains comportements comme écrits, engrammés, programmés provoquent l’Echec. Tous recherchent la recette de la Réussite. Et si Réussir c’était d’abord de ne pas échouer… De là, vient le concept de l’Echécologie ®.
Nous aurons dans les prochaines newsletters jusqu’à Tokyo 2020 le plaisir d’accompagner les Réussites de Gaël et parfois – ses ponctuelles déceptions. Nous les partagerons toutes les deux et grandirons ensemble. Car Gaël a ce goût de l’effort et sait que cela fait partie du chemin jusqu’au podium.
Gaël, il est temps de mieux te connaître …
À partir de quels critères, indicateurs devient-on un SHN ?
On décide nous-même de devenir un Sportif de Haut Niveau ! Un jour, on se lève, et on a comme une révélation soit par un résultat obtenu, soit par un plaisir dans la réalisation d’un geste parfait. On sent que c’est bien, que c’est bon pour nous, que c’est nous. Personne ne peut le déclarer pour soi, c’est un déclic personnel. Et on s’engage dans la soif de l’excellence, dans la performance.
Quels sont les liens visibles entre Sportif de Haut Niveau Et Entreprise ? Beaucoup de traits sont communs. Performance & Pérennité (le temps est une donnée essentielle tout comme la patience), Compétition & Coopération (car réussir seul est impossible, on a besoin des autres, même des autres compétiteurs concurrents), Efforts & Plaisir (car sans cesse il faut recommencer, et la satisfaction donne cette énergie).
Parlons d’efforts, de travail et de transpiration. Est-ce que « No Pain, Non Gain » (pas d’effort, pas de gain) est toujours vrai ?
Oui, il y a un lien intime entre les moyens engagés et le résultat obtenu. Le plaisir d’ailleurs n’en est que plus grand. Gagner sans mérite n’est pas une conception sportive de haut niveau. Le surpassement fait partie de la contribution pour être fier du temps réalisé.
Et la préparation mentale n’est-elle qu’une légende ?
La préparation mentale est indispensable. Nous travaillons sur nos messages internes, ce que l’on se dit, ce que l’on s’autorise : Décider de gagner, se faire mal, faire un temps voire vouloir exploser une performance… Et aussi, Gérer ses émotions, mêmes les bonnes ! On parle trop souvent des émotions négatives qui nous inondent, mais même les plus positives peuvent devenir toxiques à la performance : elles nous usent notre énergie, nous déconcentrent.
Il faut savoir se faire accompagner avec toute une équipe, c’est indispensable. Cette humilité nous rappelle à notre humanité, au besoin de jouer collectif, même si à la fin, dans le meilleur des cas, elle ne monte pas sur le podium. Le sportif de haut niveau, là aussi est seul. Il doit savoir associer toute cette équipe de l’ombre à la victoire. Par honnêteté, parce qu’il faut dès le lendemain recommencer…
Être prêt le jour J de la compétition : L’échec est-il injuste?
Il n’y a pas d’injustice. Quand on perd, quand on n’est pas sur le podium, c’est un échec. Cela signifie que d’autres athlètes ont été meilleurs que vous le Jour J ! On peut refaire le film autant de fois que l’on veut, on n’était pas au bon niveau, il y avait plus fort que nous. Le passage à vide, ça peut arriver à tous, même aux meilleurs. Et cela laisse la place à la réussite inattendue. C’est pourquoi le sport est porteur d’autant d‘émotions, chez les athlètes comme pour le public.
Le Sportif de Haut Niveau s’arrête quand et pourquoi ?
Bien sûr, il faudra arrêter, mais faire quoi après ? C’est un vrai changement de vie. Il faut s’y préparer, on a été programmé à vivre pour la performance, le public, le travail … Toutes nos actions quotidiennes depuis tout petit sont réglées vers ce but ultime du podium. Parfois, on s’arrête en fin de carrière, parfois sur blessure, parfois sur des Non Réussites répétées, des Echecs … La raison de l’arrêt pèsera sur la suite de notre vie. L’accompagnement, une fois de plus, est indispensable.
Tu es décathlonien donc multidisciplinaire (comme un CGP, un Expert-Comptable, un Notaire, un Avocat) : Qu’elles en sont les trois Valeurs clés ?
Pas facile de résumer mes Valeurs et de faire des liens avec d’autres métiers que je ne pratique pas. Mais je dirai : Agilité (on passe d’une activité à une autre), Maîtrise (on désire l’excellence, la beauté du geste pour marquer les points) et Humilité (on est humain et les performances de l’entrainement ne sont pas toujours celles de la compétition).
Et quelle est ta Stratégie pour gérer des priorités (favoriser une activité, un entraînement) ?
Je suis adepte de travailler mes points faibles car mes points forts (innés et passionnants) ne faiblissent pas très vite et je peux les récupérer très vite. C’est physiologique.
Enfin, quid de l’entraîneur et du public ?
Ils sont incontournables dans tous les compartiments de la compétition. L’un donne l’élan, l’autre attend le saut. Le temps de l’élan est long pour un saut qui dure peu, mais il est magique, et il se partage en émotions. Le pire serait de réussir sans témoin. Une forme d’échec !
Merci Gaël et à très vite pour la suite riche en belles émotions.