Après avoir définit les quatre grands états de L’Echécologie® (Réussite – Non Réussite – Non Echec – Echec) et d’en avoir donné quelques exemples concrets dans la vie quotidienne, il est temps d’aller plus loin avec les trois étapes génératrices de la Réussite. Léonard de Vinci sera notre guide.
Comment Léonard de Vinci réussit-il aux yeux du monde à être le référentiel de la nouveauté, de la disruption, de la valeur ajoutée jamais imaginée auparavant ? Comment est-il devenu un génie ?
A défaut que toutes ses inventions aient fonctionnées un jour, il s’imposait un processus qui menait au succès (déjà par son apport visionnaire et parfois, par la concrétisation de ses idées) selon trois principes (ou étapes) que l’on pourrait synthétiser ainsi :
- Principe d’économie,
- Principe d’optimisation,
- Principe de précaution.
Prenons l’exemple d’un objet devenu commun et quotidien comme la voiture et appliquons cette démarche des trois principes de Léonard de Vinci.
- Le principe d’économie
Il s’agit de définir le concept et l’usage de la voiture : « Quelque chose qui bouge seul (automobile), qui s’arrête quand le conducteur à bord le décide ». Cette définition est assez simpliste mais quand nous écrivons cette phrase, la voiture n’existe pas encore, et bouge encore moins. C’est la qualité d’un objectif : être simple dans sa définition pour une compréhension par tous.
Cet objet « voiture » dispose d’une commande limitée de type « ON (avancer) / OFF (arrêter) », nous ne demandons pas la marche arrière, ni la vitesse, ni la taille, ni la capacité à transporter du poids ou des volumes. Dans ce premier principe, il s’agit que l’objet bouge de quelques mesures (un centimètre suffirait), avec un pilote à bord, et sans notion de confort. Nous nous satisfaisons du minimum d’effet au regard des coûts engagés : que cela soit auto-mobile.
C’est comme quand l’enfant passe du gazouillement au premier mot Maman ou Papa : cette étape éclaire la suite, le potentiel d’action vers la vie d’adulte, et réjouie les parents. Ce déclic autorise tout. Il y a un avant et un après.
Ce minima de changement est suffisant pour s’autoriser à s’investir dans le développement de l’automobile.
En Echécologie®, nous proposons que, face à une difficulté, nous soyons aptes à revenir sur les fondamentaux, les basiques, les gestes simples et purs avant de complexifier encore et encore les processus. C’est une forme minimaliste, une forme de dépouillement, c’est l’étape du Sevrage.
- Principe d’optimisation
C’est le désir du « Et, si en plus … ». Le temps de faire plus, mieux ou autrement : que l’automobile soit un bel objet, avec la marche-arrière, qui peut aller plus vite, qui peut être plus grand, qui peut transporter lourd et qui soit plus long, avec d’autres personnes à bord, pour de grandes distances, avec un maximum de confort et des options à mon goût …
L’optimisation a plusieurs variables (elles aussi à bien définir), elle mixe usage et plaisir, elle suppose un temps et un coût de fabrication plus élevés. Mais qui peut être relativisé par une forme d’industrialisation avec une exigence de « Et, si en moins.. » à propos de la consommation, du poids des matières, du bruit… Optimiser se réalise en faisant Plus de & Moins de.
En Echécologie®, nous parlons du temps des Opportunités dans les choix à faire, ils sont nombreux. Il faudra prendre soin d’identifier les priorités de toutes ces pertinences de faire Plus de & Moins de, sans oublier l’objectif initial, au risque de (se) perdre.
- Principe de précaution
Quand notre automobile roule avec toutes les caractéristiques et les options supplémentaires du cahier des charges, elle présuppose une fragilité : nous l’avons tellement fait évoluer depuis le principe d’économie.
Mais que pourrait-il se passer : Quel risque de choc fatal ? Avec quel permis de conduire ? Quelle consommation ? Quelle manœuvrabilité ? Quelle limite et quelle amplitude de mouvement ? Quelle autonomie réelle ? Quelle dépendance énergétique ? Quel client pour l’acheter ? …
Toutes ces légitimes questions à partir de la fragilité de la voiture (nécessaire pour la rendre optimale) nous poussent à anticiper les parades : disposer d’une roue de secours en cas de crevaison, par exemple.
En Echécologie®, nous aimons évoquer la cartographie des risques qui permet de les anticiper et de pérenniser nos actions. C’est le temps de la Veille.
- Vers la progressivité scientifique
Le respect de ses trois principes de Léonard de Vinci ouvre la voie de la progressivité des engagements, des coûts et des effets associés. Aller trop vite, faire tous azimuts ne permet pas d’identifier pourquoi l’automobile roule ou pas : trop de variables rentrent en collision, et peuvent se neutraliser. Seul l’avancement de type scientifique (même en entreprise) isole chaque facteur dans la Réussite, l’Echec, la Non Réussite, le Non Echec. Cette démarche de pilote avant un déploiement plus large garantit par les tests, de réaliser les changements adéquates ciblés.
Et dans un souci d’excellence, chacun pourra continuer à faire mieux, à moindre coût (temps, énergie, investissement) pour tendre vers l’efficience.
- Fuir notre état de hamster !
Dans nos activités privées ou professionnelles, il est intéressant de se poser quelques questions sur ce que nous faisons vraiment : Finalement, après une si longue journée, qu’est-ce que j’ai fait ?
Ne suis-je pas devenu une sorte de hamster qui fait tourner sa roue, tous les jours, par routine, sans voir le décor beaucoup évoluer ? Quelle est ma vraie productivité au regard de mes efforts ?
D’autres ne veulent rien changer : « If it isn’t broken, why fix it ? », Si ce n’est pas cassé, alors pourquoi vouloir le réparer ?… Mais faut-il attendre la casse, l’accident, la contreperformance pour changer ?
Et parfois même en faisant bien, comme vous le racontait Gaël QUERIN lors de notre dernière newsletter, la chute (dans son cas, au saut à la perche) nous rappelle à notre humanité. Il faut recommencer, rebâtir son esprit et son corps pour revenir au plus haut niveau. Et tout commence par des gestes simples, sans grandes amplitudes, sans vouloir forcer, ni être impatient… revenir sur ses fondamentaux. C’est cette quête que nous partage Gaël Querin dans l’interview de fin novembre depuis le Texas.